Ton Histoire, ses hauts, ses bas...
Amour & Joie
Des rires de sorcières, des citrouilles partout. Des enfants et adolescents partout dans les rues quémandant des sucreries avec pour menace un mauvais sort.
Halloween.
Fête commerciale dans le monde Humain. Si seulement ils savaient… Quelle bande d’idiots.
Risible n’est-ce pas ? Une véritable sorcière née la nuit d’Halloween. Pas à n’importe qu’elle heure. Au douzième coup de minuit. Pas n’importe où, dans un cimetière.
Elle fut abandonnée là, sans plus de sommation, par sa mère. Cette dernière éperdument amoureuse d’un humain, ne pouvait se permettre d’enfanter une petite fille qui serait indéniablement comme elle, une Sorcière. Cette femme détestait sa condition et détestait le fait d’avoir pu enfanter une fille. Elle n’avait pas le choix, elle devait abandonner ce déchet ; espérant qu’elle meure sans plus ni moins.
La petit pouponne ne pleurait pas. Comme si elle savait déjà que ça ne servirait à rien. Heureusement pour elle, elle ne resta qu’une nuit dans ce cimetière. Ce dernier jouxtait une Eglise et son Monastère. Comme chaque lendemain matin d’Halloween et surtout jour de Toussaint, l’Evêque Supérieur se rendait dans le cimetière afin d’évaluer les dégâts causées par cette fête de Satan.
Qu’elle ne fut pas sa surprise lorsqu’il vit, dans un caveau vandalisé, le petit bébé. Homme de Dieu, il ne pouvait se résoudre à laisser cette enfant. Sans réfléchir plus, il prit la petite fille avec lui. Mais une chose l’interpella à ce moment, à chaque fois qu’il tentait de reprendre le morceau de squelette que la pouponne tenait, cette dernière commençait à pleurer. Il comprit qu’il devait lui laisser. Son amour pour la vie surpassa le doute qui commençait déjà à germer au plus profond de lui. Qui était donc cette enfant ? Une Sorcière, comme il en avait entendu parler dans les légendes ? Non, ça ne se pouvait.
Les années passèrent, la petite grandissait. Mary, elle s’appelait Mary. Elle grandissait parmi les moines. Et l’Evêque supérieur, qui se prénommait Henry, avait décidé du nom de la petite. Certes il se passait des choses étranges autour d’elle. Comme l’année où elle tomba gravement malade en période de Carême. Très peu de personnes étaient présentes au Monastère, Mary ne pouvait tenir plus longtemps. Personne ne savait pourquoi, mais lorsque les moines revinrent sur place, la petite se sentit rapidement mieux. Le doute présent au plus profond du cœur d’Henry grandissait de plus en plus. Il ne pouvait avoir plus raison qu’à ce moment.
Tristesse
Alors qu’elle avait 8 ans. Une femme étrange vint se présenter au Monastère, elle disait connaître Mary et que la demoiselle devait impérativement venir avec elle. Henry s’y opposa fermement. Tous s’étaient pris d’affection pour la jeune brunette. Mais cette femme était une Sorcière, et pas n’importe laquelle. C’était la Sorcière au Grimoire en recherche de son apprentie. Sans plus attendre, elle figea tout le monde et s’empara de Mary.
La petite tenta en vain de résister, ne comprenant pas ce qu’il se passait. Elle vit une larme couler au coin de l’œil de l’Evêque ; elle savait qu’elle ne le reverrait plus. Une grande tristesse s’empara d’elle. L’émotion qu’elle ressentit était d’une puissance inouïe. Elle entendit un craquement sonore, vit ses amis tomber tous par Terre et s’évanouit.
Bien des années plus tard. Mary était désormais la Sorcière au Grimoire. La femme étrange qui s’était alors présentée au Pensionnat était morte. Non, Mary ne l’avait pas tuée même si elle aurait bien voulu. Cette femme était morte de vieillesse, cela faisait plus de 2 siècles qu’elle exerçait sa profession, il était temps qu’on la remplace.
Mary avait compris avec cette femme, July, qu’elle était une sorcière et que sa source d’énergie était les émotions humaines. Mary apprit à jouer de ça auprès des différentes espèces foulant le sol de cette Planète. C’était ainsi une manipulatrice hors pair. Pendant son entraînement auprès de July, ce qu’elle préférait, était la tristesse des gens. Elle en était accroc. Mais toute chose change.
Peur.
De par ses nouvelles attributions, Mary gagnait en puissance de jour en jour. Elle avait maintenant 18 ans. Elle en savait autant sur la Société des Sorcières que n’importe qu’elle autre si pas plus. Elle siégeait au Haut Commandement maintenant, elle avait son réseau d’informations et bon nombre de personnes à son service. Mais elle n’en avait cure. Personne ne savait qui elle était, la passation était trop récente et qui plus est, elle ne se rendait jamais aux réunions des 6 sorcières.
Elle avait appris d’un de ses sbires l’identité de sa Mère. Elle avait eu des petits garçons avec son Humain. Mary avait une famille. Une famille qui l’avait rejetée et reniée. Lorsque sa mère comprit qu’elle avait en face d’elle sa Fille et qu’elle était une des 6 Sorcières à présent, la peur s’empara d’elle, ce sentiment, ce goût amer/sucré sur le bout de la langue, c’était trop bon. La préférence de Mary avait changé. La Peur. La peur qu’elle avait insufflée à sa Mère était sans pareille. La tuer tout de suite serait un gâchis. Elle laissa son empreinte partout dans la maison. Et lorsqu’elle partit elle fixa sa mère et lui dit : «
A l’année prochaine, Maman », un sourire sadique sur les lèvres.
Chaque année depuis cette date, Mary rendait visite à sa mère. Cette dernière était à la limite de la rupture. Mais Mary s’arrangeait pour qu’elle garde toute sa tête malgré tout, qu’elle se rappelle bien qu’elle avait une fille.
Mais Mary commençait à se languir de cette vie de vagabondage, aussi elle décidé de s’installer dans une ville qui paraissait des plus divertissante. Si elle cherchait de la Peur, il était sûr qu’elle allait en trouver dans ce village ou Mythes et Légendes rythmaient le quotidien de ses habitants.
Affublée de son sac à la Mary Poppins, Mary regardait l’entrée du Village et lança :
« Prenez garde, une nouvelle Sorcière arrive en Ville. »